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  • Photo du rédacteurLaetitia

COUP DE COEUR: SAEED ROUSTAYI

Dernière mise à jour : 7 sept. 2022

Scénariste et réalisateur iranien, il a 29 ans lorsqu’il tourne, après « Life + 1 day », son 2ème long métrage « just 6.5 ». 6.5 pour le nombre d’iraniens confrontés au fléau grandissant du crack malgré la tolérance zéro et la peine capitale encourue. Haletant dès les premières secondes, verbeux pour subtilement critiquer par l’absurde les systèmes policier et judiciaire sans risquer la censure, étouffant de réalisme dans la mise en scène et superbement graphique dans chacun de ses plans, « La loi de Téhéran » nous saisit pendant 2h15, nous fait nuancer nos regards sur les deux protagonistes principaux au fil du récit, comprendre les ressorts du système et ses impacts sur chacun, ouvre nos yeux sur une réalité méconnue et conclut en nous laissant balancer entre espoir et impasse. Une œuvre de patience et de discussion avec le régime, des autorisations de tournage compliquées à obtenir, des figurants réellement toxicomanes choisis dans la rue (la scène de l’évacuation du chantier nous a scotchés !) et 6 mois de pré-production pour reconstituer au plus juste ce qui n’a pu être tourné en extérieur, une brigade des stupéfiants qui s’oppose à la sortie du film et à qui il faut expliquer qu’il ne s’agit pas d’un film de commande: c’est une réelle prouesse que ce film existe et soit distribué en Europe ! Payman Maadi (« La séparation » d’Ashgar Farhadi & « the night of », mini série HBO qu’on adore, on vous mettra les liens) et Navid Mohammadzadeh (l’acteur chouchou des iraniens) sont tous deux époustouflants de justesse dans leur interprétation du flic et du trafiquant ! « La loi de Téhéran » est diffusé via YouTube et on vous partage le making of ici









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